©Véronique Aeschimann, Institut Jaques-Dalcroze Genève
Livre d'or:
« Pédagogue-né et pédagogue-artiste, M. Jaques-Dalcroze avait fait de l’enseignement le plus mort une chose vivante. Non content d’enregistrer dans le cerveau de ses élèves les notions élémentaires de la musique, il les leur faisait expérimenter et vivre, il en faisait non plus seulement une mémorisation, mais une conscience, une connaissance au sens étymologique du mot. »
Ernest Ansermet
« En donnant liberté et souplesse au corps, la Rythmique semble rendre aussi l’esprit plus souple, l’oreille plus aiguë, et permettre une approche plus libre et plus optimiste de la musique. »
Edgar Varèse
« Professeur honoraire de pédagogie de la Formation Musicale au Conservatoire Supérieur de Musique de Paris, j'ai été très intéressée par les écrits de Jaques-Dalcroze. Ses idées ont apporté un éclairage nouveau sur ce que doit être l'apprentissage du solfège. "Vivre" les éléments musicaux avant la connaissance intellectuelle me paraît primordial. Au début du XX ème siècle, " les méthodes actives" ont toutes été inspirées par Dalcroze et je suis heureuse de constater qu'aujourd'hui, avec de nombreuses années de retard, Dalcroze-France prend sa vraie place. »
Odette Gartenbaub, 1er grand prix de Rome Professeur honoraire au C.N.S.M de Paris
« Apprendre la Musique par le mouvement et avec tant de plaisir, c'est le plus beau cadeau que l'on puisse donner aux enfants et à ceux devenus grands. »
Cécile Fontaine, Professeur de formation musicale au CRR de Versailles
« Inspectrice de la Danse de la Ville de Paris de 2000 à 2008, j’ai eu l’opportunité de découvrir, par l’intermédiaire d’Anne Gabrielle Chatoux, professeur au Conservatoire du 9ème arrondissement,
la « pédagogie Dalcroze ».
L’intelligence des chemins qu’emprunte la « Pédagogie Dalcroze » m’a immédiatement séduite.
La relation Musique/Danse est alors lumineuse. Le ludique se mêle à l’exigence avec bonheur. La compréhension de la structure musicale s’impose dans la totalité du corps.
Pulsations et vibrations s’infiltrent harmonieusement jusque dans l’âme. »
Anne-Marie Sandrini
« Ce qui m’a d’abord frappé en découvrant la méthode Dalcroze c’est la parfaite harmonie entre l’intelligence et le « sensible », le subtil équilibre entre rigueur et plaisir.
En voyant petits et grands apprendre et comprendre de tout leur être, je n’ai pu retenir une émotion qui allait modifier ma vision de l’apprentissage, de la pédagogie et même ma relation au jeu instrumental : faire la paix avec son corps pour faire taire les tensions excessives, créer à partir de la complexité sans se noyer dans la confusion, intégrer le théorique pour le rendre vivant. Réconciliant enfin l’instinct et le cérébral, cet enseignement est tout simplement essentiel ! »
Frédéric Chatoux, Flûte solo de l’orchestre national de l’Opéra de Paris
« J'ai découvert la pédagogie Dalcroze en arrivant au Conservatoire du 9ème arrondissement où cette méthode venait d'être rendue obligatoire pour l'enseignement du solfège à tous les débutants.D'emblée, ayant moi-même pratiqué la danse de 4 à 12 ans en complément de mon apprentissage musical, j'ai été séduit par la démarche dalcrozienne consistant à ancrer les réflexes élémentaires des futurs musiciens et danseurs dans la respiration, l'énergie et le mouvement corporel. Partant de cette évidence que la musique comme la danse doivent se vivre comme un désir avant d'être reliées à un langage conceptuel, et que le désir est mouvement, la pédagogie dalcrozienne ne pouvait donner à moyen terme que d'excellents résultats sur les élèves. Ce fut le cas: une véritable révolution! Enfin incarnés dans leur corps, les musiciens cessèrent d'envisager la musique comme un art purement abstrait, une vue de l'esprit, et non contents d'être plus à l'aise dans leurs interprétations, ils se mirent à acquérir les concepts théoriques infiniment plus rapidement et solidement que leurs aînés! Le changement fut si évident que la pédagogie dalcrozienne est désormais appliquée aux élèves adolescents de fin de second cycle. En tant que chef de choeur, enfin,, je suis profondément convaincu de ce que la méthode de Jacques Dalcroze prépare un terrain favorable à l'apprentissage de la polyphonie, notamment en favorisant le ressenti de l'individu au milieu du groupe, mais aussi en développant implicitement le chant intérieur. »
Olivier Bardot, Chef de choeur
« Frais diplômé du CA de formation musicale (Certificat d’aptitude) en 1983 et manquant terriblement de métier, de méthode, de pédagogie, j’ai « par hasard » découvert la Rythmique Jaques-Dalcroze à l’Immal (Institut Musical Méthodes Actives Lyon) lors d’un cours donné par M.L.Hatt-Arnold: j’ai été choqué, stupéfait, « hilaré », profondément dérangé, et quelques mois plus tard, j’étais pour une semaine, en visite à l’Institut Jaques-Dalcroze de Genève.
J’y ai vécu un éblouissement: je n’aurais pas imaginé qu’il existât un lieu, des enseignants, une manière d’apprendre la musique aussi proche de la nature des enfants, de la nature humaine en général, aussi pétillante, joyeuse, enthousiasmante, et complètement globalisante. Retour à la sensation, au souffle, à l’esprit en éveil, aux sens plein de la musique vécue; loin du rabâchage, bachotage, dictées (sic!) et autres manies à couper les ailes.
J’ai eu le sentiment que c’était ça! Exit mes brillantes études d’élève discipliné et coincé de conservatoire, à refaire…Un peu trop tard malheureusement: pour être rythmicien, les études sont parmi les plus exigeantes que je connaisse; j’avais déjà un métier, une famille…
Le projet m’est resté ancré, et j’ai « fini » par pouvoir passer en 1998 un certificat de Rythmique à Genève, premier degré d’imprégnation d’un monde pédagogique colossal, passionnant.
La rythmique, c’est le corps, l’esprit, le souffle, la voix, reliés. Elle ne s’explique pas, elle se vit. C’est sans doute ce qui en fait cette matière insaisissable par nature à nos esprits non seulement cartésiens, mais aussi français… Il suffit d’un exercice élémentaire, un petit hip/hop joyeux, pour réaliser comment ça marche. « Montre-moi comment tu bouges, je te dirai quel musicien tu es… »
J’ai toujours pensé, je crois toujours, que la Rythmique, est l’Art par excellence de l’éveil musical au sens large, pas seulement pour les enfants, mais à tout âge, non seulement pour la musique, pour la présence vitale en toute chose. Les cours donnés au 3ème âge ces dernières années en apportent des preuves médicales surprenantes.
Si je suis à l’heure actuelle comblé par une riche vie d’organiste fréquentant cathédrales, festivals, solistes, orchestre, c’est uniquement parce que je n’ai pu réaliser mon rêve de rythmicien, qui dans un établissement demande l’adhésion d’une équipe.
Mais c’est promis, dans ma prochaine vie, je serai rythmicien »
Sylvain Pluyaut,
Professeur d’orgue au CRR de Dijon, et à l’école De Spiritualis à Moscou, concertiste international, coordinateur du département de formation musicale de 1999 à 2005.
« Cette fameuse « méthode » est l’œuvre d’un musicien, d’un poète, d’un artiste-pédagogue, qui s’est penché vers les enfants et leur a donné le meilleur de lui-même. La Rythmique Jaques-Dalcroze est basée sur la musique; autrement dit, par la Rythmique, l’ordre, l’harmonie contenus dans la musique pénètrent dans le plus intime de l’être; non seulement l’harmonie des sons, mais celle plus générale des rythmes, des phrases, l’harmonie qui résulte de l’équilibre de tous les éléments de la musique. Le rythmicien écoute la musique et s’en imprègne; il oblige son corps à se soumettre à elle et plus cette soumission est parfaite, plus la musique agit sur son esprit, sur l’essence de son être. Ce travail en commun du corps et de l’esprit sous l’influence de la musique est le principe même de la Rythmique Jaques-Dalcroze, qui peut contribuer ainsi à l’unité, à l’équilibre, à l’harmonie intérieure; et l’on sait que cette unité est la condition première d’une vie saine spirituellement et physiquement. (…) Si la Rythmique est une préparation à différentes activités, elle a aussi son but en elle-même, qui est d’apporter une joie d’ordre supérieur. En harmonisant les facultés au lieu de les opposer, en mettant l’enfant en contact intime avec la musique, elle lui donne le sentiment d’une richesse intérieure que rien ne pourra lui ravir. Cette joie n’est d’ailleurs pas réservée aux petits enfants! Nombreux sont les adultes qui en ont fait l’expérience et ont eu leur vie épanouie, leur vision des choses renouvelée par une pratique même tardive de la Rythmique. »
Bernard Reichel musicien, compositeur
« Les points forts de cette pédagogie :
Une pédagogie qui met en mouvement le corps pour ressentir et vivre des événements musicaux avant de les comprendre.
Une pédagogie qui donne du sens à l'expression artistique peu importe la discipline choisie (danse ou musique).
La Rythmique Dalcroze permet à l'élève d'apprendre à être, avec son corps, un repère tout au long de son apprentissage musical.
Cette pédagogie facilite un travail transversal dans la relation avec l'autre et permet d'être plus facilement disposé pour l'improvisation et la création.
"Puisque notre corps est en permanence l'expression de ce que nous sommes" (Jacques Garros), la pédagogie Jaques-Dalcroze permet à l'individu, au delà de l'apprentissage d'une technique musicale, de s'épanouir et ainsi de mieux se connaître. »
Ludovic Potié, Directeur du CRD de La Roche-sur-Yon
